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Analyse des faits culturels dans le manuel tieng phap 10

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UNIVERSITÉ NATIONALE DE HANOI
ÉCOLE SUPÉRIEURE DES LANGUES ÉTRANGÈRES
DÉPARTEMENT DE LANGUE ET DE CIVILISATION FRANÇAISES

Mémoire de fin d’études
universitaires

ANALYSE DES FAITS CULTURELS
DANS LE MANUEL “TIENG PHAP
10”

Réalisé par:

Ngun Mai H¬ng

Classe: 051F2

Directeur de recherche : Dr. Nguyễn Văn Mạnh

Hanoi, mai 2009


Remerciement
Nous exprimons notre profonde reconnaissance M. Nguyễn Văn Mạnh qui
a accepté de diriger notre mémoire de fin d’études universitaire et qui nous a donné
des renseignements efficacies et utiles au cours de ce travail.
Nos remerciements vont également à nos professeurs et à nos amis au
Département de langue et de civilisation franỗaises qui mont donnộ beaucoup de
suggestions sur ce travail et m’ont fourni des documents. Sans leurs aides, cette
étude aurait représenté beaucoup d’insuffisances.


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TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
CHAPITRE I
1.1.

CADRE THÉORIQUE

Civilisation et culture

1.1.1. Notion de la civilisation
1.1.2. Notions de la culture
1.2.

Langue et culture dans l’enseignement/apprentissage de langues
étrangères

1.3. Interculturel
1.3.1 Problèmes de l’interculturel
1.3.2. Interculturel dans l’enseignement des langues étrangères
1.3.3. Problème de l’identité
1.3.3.1. L’égocentrisme culturel
1.3.3.2. Le stéréotype et le prejugé
1.3.3.3. Les implicites
1.3.4. Pour une approche intercultural
1.4. Techniques d’approche aux faits culturels
1.4.1. Approche sociologique
1.4.2. Approche anthropologique

1.4.3. Approche sémiologique
1.5. Enseignement de la culture au fil des courants méthodologiques
1.5.1. Méthode traditionnelle
1.5.2. Méthode naturelle
1.5.3. Méthodologie directe
1.5.4. Méthodologie active
1.5.5. Méthodologie audio-orale
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1.5.6. Méthode situationnelle
1.5.7. Méthode audio-visuelle
1.5.8. Approche communicative
1.5.9. Electisme actuel
CHAPITRE II

ANALYSE DU MANUEL “TIENG PHAP

10”
2.1. Public et Objectifs
2.1.1. Public
2.1.2. Objectifs
2.2. Structure du manuel
2.3. Structure de chaque leỗon
2.4. Les thốmes culturels abordộs dans le manuel
2.5. Le contenu culturelle du manuel
2.6. Analyse des faits culturels du manuel
2.6.1. Cartes (Carte du monde, Carte de la France et Carte du Vietnam)
2.6.2. Textes
2.6.3 Exercices

2.6.4. Tableaux
2.6.5. Romans-photos et BD
CHAPITRE III

QUELQUES REMARQUES SUR

L’ENSEIGNEMENT DES

CONNAISSANCES

CULTURELLES DANS LE MANUEL “TIENG PHAP
10”
3.1. Quelques remarques sur l’enseignement des connaissances culturelles
dans le manuel “Tieng Phap 10”
3.2. Quelques propositionspédagogiques concernant l’exploitation des faits
culturels contenus dans le manuel
3.2.1. Enseignement selon une approche thématique des faits culturels
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3.2.2. Méthode comparatiste
3.3. Quelques solutions pratiques pour faciliter l’enseignement/apprentissages
de la culture
CONCLUSION
BIBLIOGAPHIE
INTRODUCTION
Dans l’enseignement/ apprentissage des langues étrangères, l’enseignement
des connaissances culturelles attire l’attention de nombreux chercheurs et
enseignants.
De nos jours, les didacticiens, les pédagogues et les enseignants s’intéressent

de plus en plus aux elements culturels dans l’enseignement/ apprentissage et
l’acquisition d’une nouvelle langue car la culture et la langue sont inseparables. On
les considère comme le recto et le verso d’une feuille de papier. Toutes ces deux
faces sont abỵmées si la feuille est déchirée. C’est ainsi que l’apprentissage des
langues, comme on le dit souvent, “élargir les horizons”, c’est-à-dire que
l’apprentissage des cultures qui résultes de celui des langues nous ouvre d’autres
horizons.
De plus, nous sommes à l’époque où l’enseignement/apprentissage des
langues tiennent compte des besoins langagiers et où l’approche communicativecognitive est dominate. Les langues étrangère deviennent un des moyens qui nous
aident à nous intégrer à la communauté mondiale. Les connaissances acquises nous
permettent d’entrer en contact avec la diversité du monde exxtérieur. En effet,
apprendre une langue, selon l’approche communicative, c’est d’apprendre à réaliser
des actes de parole dans cette langue dans des contexts socio-culturels appropriés.
Prenons un exemple: Lorsqu’on apprend à saluer quelquun en franỗais, il faut tenir
compte des statuts socio-culturels des interlocuteurs. En un mot, “enseigner une
langue étrangère, c’est enseigner la culture de cette langue”.
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Beaucoup de chercheurs ont bien raison de proposer que l’enseignement de
la culture/ civiliszation doit être un des objectifs de l’école. Heureusement, depuis
quelques années, on a commence à s’intéresser à l’enseignement et évaluation de la
compétence culturelle chez les élèves. En effet, dans lộpreuve de franỗais au
concours national, une petite partie (10%) est destiné aux connaissances culture
francophone.
Étant future professeur au lycée, nous nous intéressons vraiment
l’enseignement des connaissances culturelles aux lycéens surtout à ceux de dixième
et c’est l’importance des connaissances culturelles qui nous pousse à choisir le sujet
“Analyse des faits culturels dans le manuel “Tieng Phap 10””.


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CHAPITRE I
CADRE THÉORIQUE
1.1.

Civilisation et culture

1.1.1. Notion de la civilisation
En ce qui concerne la définition de la civilisation, on pourrait la chercher trốs
facilement en se reportant aux dictionnaires de langue franỗaise contemporaine. Vu
le nombre considérable de ces définitions les plus fréquentes savoir.
Selon le Dictionnaire pratique du Franỗais Hachette, la civilisation se
définit comme: “Ensemble des phénomènes sociaux, religieux, intellectuals,
artistiques, scientifiques et techniques propres à un people et trasmis par
l’education”.
Du point de vue de la Commission mondiale de la culture et du
développement de UNESCO, celle-ci a défini la culture et le patrimoine culturel de
la faỗon suivante: Le patrimoine culturel dun people sộtend sur ses ouvres et ses
artistes, ses architectes, ses musicians, ses écrivains, savants. Il s’agit aussi bien
d’une creation moderne qui surgit de l’âme populaire que l’ensemble des valeurs
qui donne un sens à la vie qui comprend les oeuvres matérielles et non matérielles
qui experiment la créativité de ce people, c’est-à-dire la langue, la literature, les
ouvres d’art”.
Dans un autre dictionnaire, celui de “Le Petit Robert”, on définit la
civilisation comme suit: “ C’est l’ensemble des phénomènes sociaux religieux,
moraux, esthétique, scientifique et techniques communs à une grande société ou à
un groupe de société”.
Enfin, en se reportant au dictionnaire “Le Petit Larousse”, on découvre aussi une

autre définition selon laquelle une civilisation désigne: “ un ensemble des

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caractéristiques propres à la vie intellectuelle, artistique, moral et matérielle d’un
pays ou d’une société”.
1.1.2. Notions de la culture
Pour “le Petit Robert”, la culture est: “l’ensemble des formes acquises de
comportement dans les société humaines. Ce sont les pratiques socials qui lient un
groupe de personnes entre elles, et qui le distinguent des autres groupes, ces
pratiques incluent, entre autres, les coutumes, croyances, convenances ainsi que le
mode de penséee propres au groupe et sont appris par chacun puis tranmis d’une
generation à une qutre à travers le comportement et le langage.”
Nous nous bornons à ne pas répertorier toutes les definitions trouvés car ces
dernières sont pratiquement identiques. Mais nous voudrions présenter certaines
conceptions de la culture aux yeux des didacticiens et des p«(dagogues. Selon eux,
dans l’enseignement des langues étrangères, il convient de différencier deux
composantes fondatrices de la culture: la culture cultivée et la culture
anthropologique.
La première, “la culture cultivée” (Porcher, 1995), ou “la culture savante”
chez Robert Gallison, correspond à des savoir touchant la littérature, les arts,
l’histoire, etc. D’après Porcher, la culture cultivée occupe une place primordiale
dans une société qui distingue sa propre identité. Cette culture doi être
impérativement transmise par l’institution educative, parce que “ reflète une culture
notionale toute entière”. Elle a été longtemps la seule présente dans les méthodes
de langues.
La seconde, “la culture anthropologique (Porcher, 1995)”, ou la culture
partagée, correspond à des manières dont les indigènes “voient le monde, la faỗon
quils ont de se comporter dans telle situation, ce qu’ils croient, leurs

représentations de l’étranger, leur image de l’interculturel”. Porcher souligne
l’importance de cette culture dans l’enseignement du FLE, car ce sont les pratiques
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culturelles qui marquent les comportements et les conduites des citoyens franỗais
par exemple. Par rapport la premiốre, celle-ci a une place inférieure dans
l’enseignement des langues étrangères depuis toujours. Jusqu’au milieu des années
quatre-vingt, cette dimension n’a quasiment pas pénétré le cours de franỗais.
Cependant, cette culture constitue un obstacle dans lapprentissage des
langues ộtrangốres, car ces connaissances sexpriment, chez les natifs, de faỗon
inhộrente, dans des comportements dont certains sont non verbaux. Depuis ces
dernières années, de plus en plus de didacticiens se sont rendu compte de la place
importante de cette culture, Maguy Pothier dit ainsi dans son livre: “Si l’on retient
l’idée que la culture partagée est la clé d’un certain nombre de comportements
sociaux collectifes et individuels, une compétence culturelle plus axée sur cette
culture partagée devient incontornable pour l’apprenant étranger (appelé à vivre
dans le pays cible ou être en contact avec des natifs)”, s’il veut véritablement
comprendre et être compris sans malentendus interculturels” (Pothier, 2003).
La culture demeure néanmoins très abstraite, elle est invisible et
extrêmement vaste; elle est d’une certaine manière comparable à un iceberg dont la
majeure partie est immergée. En effet, nous ne sommes réellement conscients que
d’une partie limitée de notre culture, le reste demeure caché. Etant ainsi sousjacente dans tout ce que nous disons et faisons, la culture est bien entendu
intimement liée au langage; par conséquent, apprendre une langue étrangère sans
s’intéresser, de près ou de loin, à la culture du pays serait regrettable.
Remarque
A travers ces définitions, on constate que les deux termes “civilisation” et
“culture” se coincident à peu près en matière de la sémantique. Dans beaucoup de
cas, l’un peut être remplacé par l’autre sans conséquence pour la compréhension.
Ce qui nous permet de distinguer les deux termes c’est la fréquence de son

utilisation. A ce point de vue, le terme “culture” est un peu plus largement utilisé.
C’est pour cette raison que nous nous permettons d’employer le terme “culture”
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tout au long de notre travail de recherche afin de simplifier les terminologies en
usage.
1.2. Langue et culture dans l’enseignement/apprentissage des langues
étrangères
Dès les premières réflexions sur le didactique des langues, il est connu que la
langue et la culture son indissociables. Jean-Paul Narcy-Combes rapelle que
langage, culture et savoir(s) entretiennent entre eux une relation “transductive”,
c’est-à-dire, qu’ils ne peuvent exister indépendamment les uns des autres.
Dans le domaine de l’enseignement des langues, on ne fait pas une
information de langue purement linguistique. Les contacts avec les langues
étrangères permettent d’entrer en interaction avec “des individus appartement
effectivement à une autre société ou ayant une relation privilégié avec elle” (Beaco,
2000). Aborder la culture étrangère dans le contexte de l’apprentissage d’une
nouvelle langue est aussi l’occasion de contextualiser des connaissances, de donner
du sens à cet apprentissage. Il s’agit donc de motiver les apprenants face à un
nouvel apprentissage: celui d’une langue étrangère. James Brossard explique que
“les faits culturels deviennent […] un matériau attrayant pur s’entrner à
comprendre, à reproduire et à acqrir des outils linguistique […]”. Les faits
linguistiques sont mieux mémorisés lorsqu’ils viennent d’une situation culturelle
authentique.
De plus, la civilisation motive les apprenants et en particulier les plus failbles
qui voient d’autant plus d’intérêt à leur cours que ceux-ci reflètent la vie extrascolaire. On peut donc supposer que découvrir la civilisation d’un pays permet aux
apprenants de faire des progrès sur le plan linguistique. Comprendre et interpreter
des modes de vie et des réalités culturelles d’un autre pays permet de déveloper la
tolérance, la compréhension, la curiosité (dans ce qu’elle a de positif) et par

conséquent l’ouverture d’esprit. On rejoint ici des objectifs d’une éducation de
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comportement civique, tolérant et électique: il s’agit de socialiser l’apprenant et de
faire dispartre ses préjugés sociaux (racisme, intolerance et peur spontanée d’une
différence “à priori”).
Parallèlement à la construction de ces représentations d’une culture
étrangère, l’apprenant construit également sa propre identité, prend conscience de
sa propre appartenance à une culture (ou à des cultures comme c’est de nos jours
très souvent le cas). Là encore, cette prise de conscience se fera à travers la
découverte de points communs avec la culture étrangère mais aussi à travers la
découverte des particularismes locaux (donc des différences) et d’une vision de
l’extérieur de sa propre culture. Ce type de travail est donc un moyen de former les
citoyens de demain, conscients de ce qu’ils sont, de ce que sont les autres et de
droit et devoir que cela implique.
Cette ouverte d’esprit, cet élargissement intellectuel peuvent également être
le point de départ d’une ouverture sur le monde: l’apprenant aura peut être envie de
découvrir le pays ou d’autres pays en voyageant ; conntre la culture d’un pays,
c’est le rendre capable de circuler dans ce pays, d’interpréter correctement et
d’apprécier (si possible sans rigidité psychologique) des signes, phénomènes et
conduites étrangers à leurs habitudes. Cette mobilité est un atout à notre époque.
Mais, la découverte d’une culture permet également de déveloper des compétences
tranversales telles que l’observation, l’analyse, l’imagination, l’anticipation et la
deduction. En analysant des faits culturels, l’apprenant peut exercer son jugement.
En ce sens, il sera nécessaire, en introduisant une langue étrangère, de mettre
l’accent sur des faits culturels qui sont propros à cette langue, à savoir sa situation
géographique, ses comportements quotidiens, ses mentalités, ses croyances,…
Cependant, il faut que, à travers des expériences pédagogiques,

l’enseignement de la culture, qui accompagne et complete l’enseignement
linguistique, n’a jamais été chose facile. Désormais, ce volet incontournable de

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l’enseignement de langues constitue un enjeu préoccupant à l’égards des
pédagogues.
1.3. Interculturel
1.3.1 Problèmes de l’interculturel
A l’ère de la mondialisation, le développement des relations et des échanges
entre differents pays deviant une propriété de la politique directive. Cette nécessité
a donné naissance à une nouvelle notion, celle de “l’interculturel”, qui est
aujourd’hui connue de tout le monde. Pour savoir ce que c’est l’interculturel, il
nous faut absolument aller de sa définition. Alors, il s’agissait ici des interrelations, des rapports et échanges entre cultures différentes ainsi que les
interactions qu’elles exercent multuellement au cours de leur communication.
L’interculturel devrait permettre à l’apprenant de se distancier par rapport à sa
culture d’origine, c’est-à-dire à être objectif dans l’observation des principes
implicites qui caractérisent la culture étrangère. Pourtant, cette définition risque de
nous conduire à des images trompeuses. Il est à noter que ce qui entre en contact,
ce ne sont pas les cultures elles-mêmes ou des identités nationales. La
communication interculturelle implique en effet des personnes et ce sont elles qui
véhiculent ou transmettent la culture qu’elles vivent.
Quelles sont les causes de la communication interculturelle? En fait, elles
sont nombreuses et très diversifées. En premier lieu, les échanges commerciaux,
économiques et scientifiques apparaissent comme la plus forte raison de la
communication interculturelle. En deuxième lieu, on aborde la curiosité humaine
qui fait que les hommes cherchent toujours à élargir leurs connaissances et à
découvrir d’autres horizons que le leur dans le monde. En dernier lieu, ce sont peut

être les causes historiques. Prenons le cas du Vietnam dont la culture est
pratiquement unique au monde car elle est le résumé de deux cultures différentes,

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lune a lorgine chinoise et lautre lorigine franỗaise. Elle a reỗu cette particularitộ
partir des envahissements des Chinois et des Franỗais dans le passộ.
Tout cela nous a prouvộ lexistence bien évident de la communication
interculturelle dans notre époque et que aucun pays dans le monde ne pouurrait en
être épargné.
Quels sont les effets que l’interculturel exerce dans les domaines sociaux et
quotidiens? Est-ce des effets positifs ou au contraire des effets négatifs?
Il fait reconntre qu’aujourd’hui, l’interculturel est sur le point d’entrer dans
tous les domaines et que ses effets sur notre vie sont indiscutables. Pour preuve: les
multimédias et surtout la télévision permettent à chacun d’accéder à la culture des
pays les plus divers; les jeunes courent après les mêmes mode, imitent les mêmes
stars lorsqu’ils les considèrent comme idoles; les habitudes de vivre de l’un cèdent
progressivement la place à celles de l’autres,… Donc, ce sont les influences que
l’on pourrait juger inoffensives puisqu’elles n’entrnent point des conséquences
néfastes.
Pourtant, l’interculturel pose également des problèmes. En France par
exemple, il évoque certaines reactions de fermeture envers les cultures étrangères;
le rejet des immigrés lorsque ces derniers font augmenter le taux de chômage ainsi
que les affrontements religieux et racistes.
De ce fait, la communication interculturelle devrait être un problème à traiter
sérieusement.
1.3.2. Interculturel dans l’enseignement des langues étrangères
Comme


nous

l’avons

affirmé

ci-dessus,

l’interculturel

impose

progressivement ses influences sur le mode de vie et le développement de pays du
monde entier. Le Vietnam, lui aussi, est conscient de cette évidence. Ses décideurs
se sont donc décidés d’accorder une certaine priorité à ce phénomène en procédant

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à l’ouverture vers l’extérieur en matière des sciences, de l’économie anisi que de
l’éducation.
En ce qui concerne l’enseignment de langues, on a fini par reconntre, sous
les besoins économiques, politiques, touristiques de la société, la nécessité
d’enseigner les langues étrangères comme instrument de communication. Et dans
ce domaine, l’interculturel a présenté des avantages et entrné aussi des entraves.
Sur le plan des avantages, sont mentionnés en premier l’enrichissement et
élargissement de connaissances historique, scociologique et anthropologique de la
culture cible. Viennent ensuite la conscience de la diversité culturelle et le respect

des différences entre les deux cultures.
Les inconvénients sont non moins nombreux. Il s’agit là des problèmes
d’interférence négative ou detranslation. Ils constituent pour les apprenants un
grand handicap: la compréhension entre individus de cultures différentes ne va pas
de soi. Souvent, ils se confrontent à des malentendus, à des chocs culturels causés
par le manque de conscience et de savoir culturel. En fait, le phénomène
d’interférence est des habitudes acquises antérieurement dans la langue maternelle
ou dans la culture maternelle qui pourraient empêcher les locuteurs de la langue
source de maợtriser le franỗais et les comportements adéquats. Ce sont peut-être des
habitudes de prononciation ou des connaissances grammaticales de la langue
maternelle que les apprenants appliquent aveuglement dans la langue cible ou
encore des décalages culturels entre deux langues, etc.
Néamoins, on devrait mettre l’accent sur l’aspect interculturel de
l’enseignement/ apprentissage de la langue. Pour aider l’apprenant à éviter tous les
pièges et chocs culturels lorsqu’il entre en contact avec les natifs, il faut procéder à
une double action tant sur le plan linguistique que socioculturel en comparant et
analysant les différences qui existent entre les deux langues et les deux cultures et
en faisant ressortir les particularités (syntaxique et culturelle) qui existent entre

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elles. Mais comment? Voilà quelques remarques que nous souhaitons avancer pour
approfondir ce problème.
D’abord, il est à noter que le défi interculturel que doit relever lenseignant
de franỗais langue ộtrangốre (FLE) nest plus seulement d’enseigner la langue et la
culture mais aussi de montrer comment la culture maternelle des élèves entre en
interaction avec la culture dun Franỗais ou celle dun locuteur francophone.
Ceci prộsuppose pour l’enseignant de FLE d’accepter de se former à la

connaissance et à la pratique de sa propre culture et de la culture de l’autre.
Alors, sur le plan théorique, plusieurs sources d’information sont à sa
disposition qui aborde la gestion de la dimension culturelle en didactique du FLE
ainsi que l’analyse des difficultés rencontrées et des conseils pour faciliter l’entrée
dans ce domanie. La pédagogie interculturelle fait également l’objet de plusieurs
articles dans les revues spộcialisộes (ex: Le franỗais dans le monde) et dans les sites
Internet (ex: Le site de l’Association pour la recherche interculturelle) fournissant
aussi des pistes de réflexion intéressantes sur l’éducation interculturelle.
Sur le plan pratique, nous présentons quelques pistes qui aident l’apprenant
à éviter les interférences de la culture maternelle et de la culture cible.
En classe, l’enseignant pourra aider les élèves à réfléchir à ce qu’est la
culture, mais il sera surtout le révélateur des implicates culturels qui nous
conditionnent. Pour faciliter cette prise de conscience de l’élève, une démarche
progressive s’impose.
L’enseignant pourra amorcer ce travail avec des éléments culturels
observables et reconnus par tous comme tels (architecture, vêtements, symboles…).
L’enseignant introduira ensuite les implicites culturels qui conditionnent notre
comportement, du plus visible au moins visible: les gestes, la gestion de l’espace et
du temps, les relations et les sentiments, les bases de statut social, le travail.
L’enseignant pourrait également s’aider des nouvelles technologies
d’information et de communication dans ce genre de travail. Beaucoup de sites
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proposent de fournir une présentation globale de la culture francophone, limage
du site Civilisation Franỗaise qui contient une grande quantitộ de photos et
d’extraits audio et video, de nombreux liens externes, des titres de films à voir, des
chansons à écouter, etc. accompagnés d’activités. Hormis la présentation de
monuments et de réalisations culturelles, Civilisation Franỗaise prộsente divers

aspects du quotidien des Franỗais. Bien que la présentation ne soit pas toujours très
détaillée, le site incite de temps en temps les apprenants à remettre en question leur
propre cadre de références et l’image qu’ils se sont construite de leur propre
culture. Les jounaux électroniques comme “Le Monde”, “Le Figaro”, “ Ça
m’intéresse” publient eux aussi des pages de grande qualitộ sur la sociộtộ franỗaise,
abordant des thốmes tels que lộducation, la citoyenneté, le temps libre, les
étiquettes et le savoir-vivre, etc. “French Experience Online” offre en complément
des clips video autour de thốmes comme les gastronomies, le travail ou la
faỗon de rộgler des conflits”. Rédigé par Geneviève Brame, auteur de nombreux
ouvrages culturels sur la France, “AsapFrance.info” propose également aux jeunes
apprenants de FLE de découvrir la France, sous forme de textes brefs et ludiques: le
pays, sa langue, ses habitudes…
N’oublions pas que la culture francophone ne se limite pas la culture
franỗaise! Pour sensibiliser les apprenants à la diversité culturelle des pays
francophones d’Afrique, d’Europe ou d’Amérique et les aider à déconstruire la
représentation touristique des cultures étrangères, le site de www.TV5.org nous
fournit une mine de sujets (voir notamment la rubrique Culture du monde et les
Cités du monde). On trouvera en outre de nombreuses ressources Internet sur les
différentes cultures des pays francophones. Internet met donc à disposition de tous
une grande quantié de document authentiques (photos, émissions de radio,
stastistique, journaux) qui pourront server de base à des activités prenant en compte
l’interculturel.
D’autres utilités des TIC dans la remediation des problèmes de l’identité:
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Pour mettre en évidence la dimension culturelle des valeurs et des
stéréotypes, le site “Préjugés et stéréotypes”, produit par l’Assocition francophone
de psychologie sociale et le ministốre franỗais de la Recherche, constitue un

excellent point de départ pour comprendre comment fonctionnent les stéréotypes:
pourquoi avons-nous des stéréotypes? Comment apparaissent-ils? Comment les
mesurer? Comment lutter contre? La section “Illustration” du site met en avant
l’expression de ces stéréotypes dans la vie quotidienne: à l’école, au travail, dans le
médias…
Le site “Le Vercors”, réalisé par le Centre universitaire d’études franỗaises
(CUEF) de Grenoble, propose ộgalement un intộressant parcours dactivitộs
(comprộhension orale et écrite, production de témoignages écrits et discussions)
autour du thème des reprộsentations culturelles: le monde vu par les Franỗais, les
Franỗais vus par le monde, les Franỗais et le bonheur, les Franỗais et la
contestation Le site sadresse des ộtudiants dun bon niveau de franỗais ainsi
quaux ộtudiants franỗais en FLE qui se préparent à enseigner à l’étranger.
Sur les mêmes questions, le site “S’enrichir de la différence pour mieux
vivre ensemble”, réalisé par les enseignants et les élèves du lycée Louis Querbes de
Rodez, propose une série d’actions d’education interculturelles, des jeux pour lutter
contre les stéréotypes racistes ou favoriser l’intégration culturelle et de nombreux
extraits video, réalisés par les lycéens, pour démarrer des débats en classe.
Enfin, la meilleure faỗon dinitier les apprenants la communication
interculturelle est de les faire entrer directement en contact avec des étrangers.
C’est précisement ce que les échanges et les projets coopératifs tentent de faire.
Le projet interactif et collaboratif propose ainsi une approche comparative
interculturelle qui permet à des étudiants de deux cultures différentes d’observer,
d’analyser, de comparer des matériaux similaires provenant de leurs cultures
respectives, d’en explorer le sens et la portée à travers les points de vue de l’autre.

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1.3.3. Problème de l’identité

1.3.3.1. L’égocentrisme culturel
L’indentité sociale de l’individu est définie comme une qualification du soi
l’attribution de diverses qualités et limites, et comme une reconnaissance de l’autre
avec affirmation de sa propre singularité et similarité. Cette indentité suit les
principes de classement (sex, génération, classe sociale, appartenance sociale) et
d’identification (ce que l’individu partage ou ne partage pas avec les autres
membres).
Certains analysent plus profondément l’identité de l’individu en le mettant en
rapport avec la norme et l’écart à la norme. En général, la vie quotidienne est faite
de normes et rites sociaux qui font partie de l’inconscience de l’individu. En
revanche, si celui-ci se trouve confronté à l’inattendu, alors il prend consicience de
ses attentes habituelles. Le risque est que l’individu ait tendance à s’enfoncer dans
l’égocentrisme culturel en rejetant et en détruisant l’autre culture. Pour éviter ce
problème, on propose que dans le premier stade de l’apprentissage les enseignants
réalisent des enquêtes afin de determiner quelles sont les représentations
dominantes des élèves.
1.3.3.2. Le stéréotype et le préjugé
Le stéréotype est défini comme la nature des processus mentaux qui
attribuent des images négatives à certains groupes sociaux, souvent défovorisés. Le
stéréotype nt donc d’une généralisation des caractéristiques d’un individu à tous
les autres membres du groupe social auquel il appartient. Ainsi, le stéréotype est
très lié à la formation de l’identité. Il faut noter que les stéréotypes font toujours
partie de la réalité, parce qu’ils ont tous un fondement rộel. Les stộrộotypes existent
chez lindividu de faỗon subconsciente, ils constituent une partie de notre capital
culturel et social. Les ignorer ne constitue pas une approche pertinente. Les
didacticiens ont proposé de les utiliser comme point de départ d’un apprentissage,
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dans lequel on les dépasse tout en les situant. Autrement dit, on leur confère leur
identité authentique dans une perspective de généralisation. En gros, le stéréotype
est à la fois nécessaire et insuffisant pour comprendre une culture. L’enseignement
de FLE devrait lui donner sa place.
Le prejugé quant à lui, se distingue du stéréotype par le fait qu’il est émis un
jugement qui précède l’expérience, sans que l’auteur possède de données
objectives. On peut se poser donc la question: est-il possible dộcarter toutes ses
idộes prộconỗues afin dentrer de faỗon objective en contact avec lautre culture? A
priori. Il serait souhaitable d’y répondre affirmativement. Mais si cette réponse
part évidente, il existe quand même un danger, celui de tomber dans le préjugé
inverse. On voit donc bien qu’il est particulièrement difficile de gérer les préjugés
des apprenants.
1.3.3.3. Les implicites
Les implicites entre toujours en compte dans le fonctionnement d’une
langue. Il s’agit de connivances entre les natifs. Une conversation entre natifs
présente le plus souvent des échanges d’implicites.
Cependant, les implicites sont particulièrement difficiles à saisir pour un
étranger. Celui-ci ne partage pas les implicites hérités de manière inculquée. De
plus, il peut parfois penser que ces implicites sont les mêmes dans toutes les
langues et les lies donc à sa propre culture et à sa langue maternelle. D’après Louis
Porcher, les énoncés implicites sont les plus difficiles à mtriser dans
l’apprentissage d’une langue étrangère, parce qu’il n’existe pas de définitions
exhaustive. La mtrise des implicites permet à l’étranger de s’habituer
progressivement aux faỗons de sexprimer des natifs.
1.3.4. Pour une approche interculturelle

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Comment aborder la diversité culturelle sans tomber dans les stéréotypes et
l’ethnocentrisme? Des didacticiens ont avancé l’approche interculturelle. Selon
l’appellation, cette approche insiste sur une interaction entre des groupes et des
individus.
Elle n’a pas pour objectif d’identifier autrui en l’enfermant dans une classe
de signification, mais donne une place importante à l’individu en tant que sujet. La
rencontre avec un étranger, c’est d’abord une rencontre avec un sujet possèdant des
caractéristiques

propres.

La

compétence

interculturelle

qu’une

approche

interculturelle vise à déveloper, ne se limite pas au dialogue avec un individu d’une
autre nationalité, mais tend vers la reconnaissance de la subjectivité du discours et
sur la reconnaissance de l’indentité d’autrui. La démarche de cette approche passée
alors par trois étapes: prendre conscience de ses propres cadres de référence, tendre
de se placer du point de vue de l’autre et de le comprendre et identifier les noyaux
durs et l’espace de négociation possible afin de trouver des solutions que chaque
partie admettra en conscience, impliquant souvent un minimum de compromise.
Quelques principes pour une pédagogie interculturelle
 Stimuler la curiosité pour la découverte d’autres peuples, d’autres

cultures.
 Proposer la confrontation avec d’autres jugements de valeurs,
rechercher l’intérêt de la différence.
 Clarifier les éléments qui composent l’identité d’une personne, d’un
groupe social.
 Permettre aux élèves de prendre conscience des stéréotypes qui sont
véhiculés et de les démystifier, tant ceux qui concernent “les autres”
que ceux qui s’appliquent à “nous”.
 Découvrir que la culture doit constamment être recréée par rapport aux
traditions existantes, pour s’adapter aux nouvelles conditions de vie.

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